" Transition"-Série 2021
« Notre ère vit une période transitoire de métamorphoses, tout comme la vie qui s'y développe et qui doit s'adapter, à rebonds…Vers une nouvelle destinée... »
Où va le monde, Transition, Métamorphoses, Rebonds, Évanescence sont des toiles récentes de l’artiste qui témoignent d’une nouvelle étape dans sa démarche artistique où il est question de bouleversements et d’évolutions.
Pascale Charrier-Royer y décrit les signes de la transformation qui s'opère sur notre réel.
Des signes, des mots prolifèrent et se mettent en forme, en phrases, en réseaux autour des œuvres. Ils témoignent de ce monde visible en crise qui amorce une mutation majeure. Un message que chacun pourra ressentir comme une vibration universelle.
Dans cet univers, les espaces s’ouvrent et se rencontrent, percent le lien ténu entre les temporalités qui figent l’instant sans paradoxe.
« Mes toiles La traversée, Passerelle, Lianes, Migration, En route, En mouvement font le lien entre le passé et le futur. »
La peintre témoigne des tiraillements entre deux mondes ; celui d’hier et de demain où les déchirures sont évoquées telles des failles visibles qui provoquent la rage et la colère.
« C’est un sentiment ponctuel, éphémère, nécessaire pour faire le deuil du passé. »
Propulsés dans un espace-temps indéfini, ces terrains créent une atmosphère de confusion et de désorientation. Leur valeur contemplative offre un état d’énigmes. Entre exutoire et fascination, du chaos vers l’espoir, les toiles soulignent pourtant l’aspect inévitablement vital, d’une pulsion de vie. Des symboles de quête de bonheur, fédérateurs d’humanité sont ainsi évoqués dans les œuvres L'envolée ou encore L'ascension.
Dans le mouvement, sa peinture instinctive donne corps à des aplats, des lignes qui permettent de se faire face avec optimisme dans un jaillissement vivant, mouvementé, haut en couleur.
« La gestuelle est vive car il nous faut façonner notre destin, bâtir, agir et être dans l'action. »
Pascale travaille sur toile de lin. Elle utilise des pigments à l’huile qu’elle ordonne par la brosse et le couteau. Un véritable rapport de force se transmet au spectateur sous forme d’abstraction gestuelle qui participe à une trajectoire ouverte, une sensation de dépassement, au-delà de la limite, vers une nouvelle destinée qui revitalise la contingence.
Canoline Critiks, critique d'art